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La poterie en Algérie : un art en constante évolution

  • RAHOU 
poterie en Algérie

La poterie est un art en constante évolution. Par apports successifs des civilisations qui se sont succédées en Algérie, on y rencontre la touche berbère. Les influences de la culture arabo-musulmane et orientale, des touches turques facilement reconnaissables et des traits  » Hispano – mauresque « .

Guelma, M’sirda et Ait Khlili sont des régions d’Algérie réputées pour la qualité de leur gisements d’argile, utilisées dans la production des pièces d’art, que l’on ne trouve pas dans les autres régions du pays, La première, située dans l’Est Algérien, avec son argile blanche destinée à la fabrication de la porcelaine, possède une carrière de Kaolin qui en a fait sa renommée. La seconde près de la frontière marocaine et la troisième, région de la Grande Kabylie, partagent le top de l’excellence.

Les étapes de fabrication de la poterie restent semblables d’une région à une autre, elles présentent toutefois des différences qui donnent à cet art mille et un visages.

La poterie s’exerce dans plusieurs régions d’Algérie mais surtout le plus souvent dans des régions montagneuses.

Poterie du Sahara

Elle est la moins connue de tous les styles de poterie, centrée au sud d’Adrar, dans le vieux Ksar de Tamentit. Appelée communément la poterie noire. Cuisson sommaire et formes insolites Les plus connues : les cendriers en forme de tête de bélier surmontés d’un disque solaire. De Béchar à Béni-Abbès, de Timimoun à Touggourt on peut trouver quelques anciennes poteries annonçant l’architecture des régions citées.

Poterie de la Grande Kabylie

A la renommée confirmée, des traits communs et des airs de famille la caractérisent. Qu’elles soient originaires de Mâatkas, Bourouh ou Ath-Kheir, la poterie berbère présente les mêmes symboliques. Elle allie simplicité et Fonctionnalité, solidité, étanchéité, esthétique et valeurs humaines. Des formes et des décors tout de symboles de la culture rurale et de la sensibilité féminine. La couleur rouge prédomine.

Poterie de la Petite Kabylie

Variété des formes, richesse des thèmes et vitalité créatrice. Le rouge y est utilisé par touches discrètes. Fidélité à l’environnement, car tour à tour montagneuse et littorale, ouverte à toutes les civilisations (Phéniciennes, Romaines, Turques) et présentent une relative ressemblance avec celle de la grande Kabylie. Elle allie robustesse, Fonctionnalité et charme.

Poterie du Chenoua (Tipaza)

L’influence marine y est omniprésente, de même que les legs romains et phéniciens dominent les décors dans cette région, les traditions semblent toutefois se perdre.

Poterie de l’Est Constantinois

Activant autour de très importants gisements de Kaolin de Guelma. Dans certaines localités (Hammam Maskhoutine jusqu’à Skikda) on peut encore rencontrer de très anciennes poteries ornées de symboles agraires et objets utiles mais sans prétention esthétique particulière, elles sont vendues à grande échelle.

Poterie des Aurès

Sévères de formes et de coloris, A l’image de l’environnement immédiat.

Poterie des Nementcha

Modelée dans des argiles aux tons rosés et ornées de dessins bruns sans vernis. Un art sous la menace des improvisations fantaisistes qui dénaturent l’aspect original de cette poterie esthète.

Poterie de M’Sirda

Excellente argile, sobriété de la décoration, douceur dans le profil.

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